le pont de Constantine

 

La passerelle de Constantine fut construite de 1836 à 1838, en exécution d’une ordonnance royale du 30 mars 1836, aux frais d’une compagnie, moyennant péage.

Son nom lui venait de la ville algérienne, prise par les Français le 13 octobre 1836.

Cette passerelle se composait «  d’une grande travée de 101 m 40 d’ouverture et de deux demi-travées de 25 m 83 chacune. La grande travée reposait sur des piles surmontées d’arcades, au-dessus desquelles passaient les chaînes de suspension.

«La largeur entre les garde-corps était de 3 mètres, les câbles et les tiges de suspension étaient en fil de fer »

La concession avait été limitée à vingt années. A la révolution de février, la compagnie avait donc encore une jouissance de près de dix ans.

«Le rachat ayant été décidé, la ville de Paris fut autorisée, par décret du 16 juillet 1852, à entrer en arrangements avec la compagnie, et par un traité du 27 août suivant, elle lui a alloué pour prix de rachat de sa concession une somme de 194.943fr.25»

Le 8 octobre 1877, vers quatre heures de l’après midi, le tablier de la passerelle de Constantine tomba subitement dans la seine.

«Ce pont, lit on dans les journaux de l’époque, était en réparation. La circulation y était interdite depuis quelque temps.

«Deux ouvriers furent précipités, avec le tablier, l’un dans le fleuve, d’où il a été retiré vivant ; l’autre sur le chemin de halage, où il s’est grièvement blessé ; de plus un bateau, amarré dans le voisinage, a eu tout son avant brisé.

«Par suite de cet accident, la navigation fut forcément interrompue sur la Seine….. Mais, au bout de deux jours, le service des bateaux mouches et du tatouage fonctionnait à nouveau.

«La rouille qui avait rongé les cales du pont, fut la cause principale de ce déplorable accident.»

Pendant longtemps, la passerelle de Constantine fut, avec le pont de la Tourelle, le seul moyen de communication de la rive gauche avec l’île Saint Louis. Elle faisait au pont de Damiette, joignait le quai d’Anjou au quai des Célestins.

Avec la passerelle de Constantine ont disparu les établissements des bains, connus sous le nom de «Bains Lambert».Ils jouissaient d’une grande réputation parmi les Parisiens et Parisiennes, amateurs de bains froids.